L'histoire (4ème de couverture) : Franck, il s'appelle Franck parce que sa mère et sa grand-mère adoraient Frank Alamo (Biche, oh ma biche, Da doo ron ron, Allô Maillot 38-37 et tout ça) (si, si, ça existe...) et moi, je m'appelle Billie parce que ma mère était jolie de Michael Jackson (Billie Jean is not my lover / She's just a girl etc.). Autant dire qu'on ne partait pas avec les mêmes marraines dans la vie et qu'on n'était pas programmés pour se fréquenter un jour...
Mon avis : Comme je l'attendais ce nouveau roman d'Anna Gavalda ! Qu'est-ce qu'il m'a paru long le temps depuis La Consolante ! Oh, il y a bien eu la parenthèse enchantée de L'Echappée Belle mais je l'avais déjà lu lors de sa parution chez France Loisirs (mon avis : clic). Il y a quelques temps, l'édition de poche a sorti une nouvelle version avec un chapitre supplémentaire mais ce que je voulais plus que tout au monde c'est lire un nouveau roman d'Anna Gavalda. Quel bonheur lorsque j'ai appris la sortie de Billie et quelle joie encore plus suprême lorsque je l'ai tenu entre mes mains. Je me revois encore toute fébrile découvrant les premières pages et ....
Et j'ai été très déçue !
Le style employé par Anna Gavalda n'a plus rien à voir avec celui de ses précédents romans. Au départ, j'avoue avoir bien rigolé quand Billie détourne un célèbre poème de Victor Hugo (Demain dès l'aube) avec son jargon. Mais au fil des pages, la grossièreté est devenue omniprésente et j'ai même trouvé plus d'un passage vulgaire. Bref, elle me paraît bien loin l'époque où j'avais l'impression qu'Anna parlait à mon âme...
L'histoire ne m'a pas passionnée du tout (je me suis même forcée pour terminer ce livre, c'est dire !). Certains passages m'ont paru beaucoup trop longs, alors que j'aurais aimé que d'autres soient davantage développés ; notamment la rencontre entre Billie et la fleuriste.
La fin, quant à elle, m'a totalement déroutée. Peut-on vraiment parler de happy end dans le contexte tel qu'il est décrit ? J'en doute ! Personnellement, elle m'a laissé un goût amer.
Je ne comprends pas comment un auteur de l'envergure d'Anna Gavalda a pu tomber si bas !
Petite anecdote : dernièrement, je suis tombée sur un numéro de Elle sorti il y a quelques semaines déjà avec deux pages où Anna Gavalda parlait des romans qui l'avaient marqué. Figurez-vous qu'ele a trouvé le moyen d'y glisser une vulgarité (dans la foulée, j'en profite pour ajouter que je suis très déçue qu'un magazine comme Elle édite de tels propos mais ça c'est un autre sujet). J'ai aussi été frappée par la photo qui accompagnait cet article :
Chère Anna, que sont devenus votre si joli sourire et cette espièglerie qui animait votre regard ? Que vous est-il arrivé ? Parce que cette photo me montre le visage d'une étrangère et non pas de mon auteur favori :
Revenez nous vite Anna ! Je vous attends de pied ferme.
Pour aller plus loin : une intervivew de la principale intéressée ICI.