J'ai découvert et lu ce roman dans le cadre du Match de la Rentrée Littéraire 2012 de Price Minister.
L'histoire (4ème de couverture) : Après dix ans de silence, Franck téléphone un soir à ses parents. Curieusement, c'est un petit garçon qui décroche. Plus curieusement encore, il s'appelle Alexandre, comme son frère disparu des années auparavant. Franck décide alors de revenir dans la ferme familiale. Louise, elle, a prévu d'y passer quelques jours avec son fils. Franck et Louise, sans se confier, semblent se comprendre. "On ne refait pas sa vie, c'est juste l'ancienne sur laquelle on insiste", pense Franck en arrivant. Mais dans le silence de cet été ensoleillé et chaud, autour d'un enfant de cinq ans, "insister" finit par ressembler à la vie réinventée.
Mon avis : Ce roman est un véritable coup de coeur. Je ne l'ai pas aimé, je l'ai a-do-ré !
Le style est simple, limpide, épuré. Sans aucune fioriture, l'auteur nous entraîne vers l'essentiel. Les chapitres sont courts dans l'ensemble, ce que j'apprécie beaucoup car je lis peu mais souvent ; et il est vrai que lorsque je dois refermer mon livre, j'aime bien m'arrêter à la fin d'un chapitre ce que je n'arrive pas toujours à faire (et ça a le don de m'énerver, croyez moi !).
L'histoire, quant à elle, est magnifique ! Comment pouvais-je ne pas vibrer, moi qui ai quitté ma ville natale pour vivre à la montagne au plus près d'une vie simple et authentique ? Inutile donc de vous dire que les personnages et les sentiments qui les animent m'ont beaucoup touchée par de multiples aspects ...
C'est sans hésiter que je donne la note de 19/20 à ce petit bijou dont je vous recommande chaudement la lecture !
Parmi mes phrases préférées :
* Ne pas pouvoir s'aimer, c'est peut-être encore plus fort que de s'aimer vraiment, peut-être vaut-il mieux s'en tenir à ça, à cette haute idée qu'on se fait de l'autre sans tout en connaître, en rester à cette passion non encore franchie, à cet amour non réalisé mais ressenti jusqu'aux plus intime, s'aimer en ne faisant que se le dire, s'en plaindre ou s'en désoler, s'aimer à cette distance ou les bras ne se rejoignent pas, sinon à peine du bout des doigts comme une caresse, une tête posée sur les genoux, une distance qui permet tout de même de chuchoter, mais pas de cris, pas de souffle, pas d'éternité, on s'aime et on s'en tient là, l'amour sans y toucher, l'amour chacun le garde pour soi, comme on garde à soi sa douleur, une douleur ça ne se partage pas, une douleur ça ne se transmet pas par le corps, on n'enveloppe pas l'autre de sa douleur comme on le submerge de son ardeur. C'est profondément à soi une douleur. L'amour comme une douleur, une douleur qui ne doit pas faire mal.
* Le malheur c'est comme un visage sur le visage, quand la vie vous a marquée d'une épreuve, le risque c'est de ne plus exister qu'à travers ça.