Résumé : Cela se passe de nos jours dans un petit village, quelque part entre l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Les femmes vont chercher l'eau à la source, en haut de la montagne, sous un soleil de plomb, et ce depuis la nuit des temps. Leila, jeune mariée, propose aux femmes de faire la grève de l'amour : plus de câlins, plus de sexe, tant que les hommes n’apportent pas l’eau au village.
A mon avis : Ce film m'a déroutée dans la mesure où je m'attendais à ce qu'il soit traité sur le ton de la comédie (comme la bande-annonce le laisse supposer). Or, ce film est grave et intense car à partir de ce fait divers qui au départ prête à sourire (pas d'eau, pas de sexe), le réalisateur brosse le portrait de plusieurs femmes de générations différentes, et nous montre la place qu'occupe la femme dans la société orientale actuelle. Comme vous le voyez, nous sommes loin d'une comédie malgré quelques bons passages de franche rigolade.
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé, car il n'y a aucun parti pris dans le propos du metteur en scène, juste un constat objectif. Parmi mes scènes préférées, celle du face-à-face entre Leïla et l'imam de la mosquée du village est d'une force incroyable.
Je me souviens aussi que ce film m'avait marquée au mois de Mai lors de sa présentation au Festival de Cannes car je n'oublierai pas de sitôt cette montée des marches. Assise devant mon poste de télévision, j'ai assisté à un défilé de femmes portant leur plus beaux habits mais ces derniers n'étaient signés par aucun grand couturier, non c'était leurs habits de fête.
Je me souviens avoir rêvé d'un prix d'interprétation féminine collectif pour toutes ces femmes si belles, si nobles mais le jury leur a préféré Kirsten Dunst. Il avait sans doute ses raisons...
En ce qui me concerne, je leur attribue ce prix du fond de mon coeur et je ne peux que vous conseiller d'aller voir La Source des Femmes, car si ce film a une telle résonnance en nous c'est peut-être parce que les thèmes de la Vie et de l'Amour qui y sont au coeur sont des thème universels qui nous touchent chacun(e) au plus profond de notre être.